Pour sauver Venise, peut-être faut-il la sevrer du tourisme outrancier qui la détruit un peu plus chaque année. Un tourisme devenu obèse comme la taille des bateaux de croisière qui l’assaillent quotidiennement, chaque jour de l’année. L’assèchement de la manne touristique servirait alors de prise de conscience à des élus ayant perdu leurs administrés, chassés par les prix de l’immobilier, les commerçants remplacés par des chinois vendant des articles souvenirs “made in china”, les restaurants tenus par des asiatiques . Le tourisme à Venise est certainement la version la plus invasive et destructrice de cette industrie moderne. Ancienne puissance maritime, patrie de Marco Polo, peut-être la première ville d’art au monde, la cité a perdu les deux tiers de ses habitants. La disneylandisation est ici à son apogée mais Venise n’est pas et de ne doit pas devenir un parc d’attraction pour des hordes de nouveaux barbares. Et Pourtant, que cette ville est belle …