Aujourd’hui rendu inaccessible par un terrorisme importé et une armée d’occupation chargée de sa défense mais tout aussi étrangère et non souhaitée, le Mali est une des merveilles du continent africain. Le pays Dogon était certainement le joyau que ce pays du Sahel avait à offrir à ses visiteurs. Il fallait le parcourir à pied, rencontrer sa population, l’accompagner aux travaux des champs ou sur le chemin de l’école, jouir de sa gentillesse et de sa joie de vivre. Et puis se laisser emporter sur une pirogue sur le fleuve Niger, poumon liquide d’une région assoiffée. Son architecture traditionnelle de terre nous offre l’apothéose de son art avec la grande mosquée de Mopti sans oublier celles plus modestes des villages d’alentour. S’immerger dans l’agitation de Bamako permet de découvrir la musicalité de cette ville et ses couleurs dignes des peintres Nabis. Un grand nombre de clubs de la capitale offre des concerts de musique malienne traditionnelle ou jazz. Le voyageur y est toujours bien accueilli, souvent sujet principal d’intérêt pour de jeunes filles à la beauté sauvage mais intéressée. Le voyageur est en deuil d’avoir perdu le Mali.